La santé est la priorité des consommateurs
L'étude mondiale des consommateurs 2022-23 explore les attitudes liées à l'activité physique. Après une légère baisse l’année dernière, les niveaux d’exercice ont rebondi pour atteindre des niveaux supérieurs à ceux d’avant la pandémie. Il est peut-être trop tôt pour affirmer que les habitudes d’exercice acquises pendant la pandémie sont maintenant permanentes, mais il est encourageant de voir plus de personnes être actives.
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54.4% font de l’exercice pendant plus de 20 minutes, 3 fois par semaine
Près d’un tiers des répondants (61,4 %) disent qu’une vie saine joue un rôle important ou très important dans leur mode de vie. Ce taux est légèrement inférieur au taux de 63,8 % enregistré l’an dernier (Figure 23). Il existe toutefois des différences importantes dans les déclarations de style de vie entre les répondants de différents pays. Les habitants du Chili, de la Chine, du Mexique et de l’Espagne sont ceux qui se montrent les plus soucieux de leur santé, où plus de 80,0 % des répondants ont affirmé que la vie saine jouait un rôle important dans leur vie quotidienne. Les plus apathiques sont les répondants résidant en Irlande, en Italie, au Japon et au Royaume-Uni où moins de 50,0 % ont donné la même affirmation. Les Japonais étaient particulièrement indifférents aux mérites d’un mode de vie sain, 30,0 % seulement reconnaissant son importance dans leur mode de vie. Toutefois, cela semble en contradiction avec le fait que, de manière générale, le Japon est un pays noté pour son alimentation saine et la longévité de sa population.Nous avons étudié ces affirmations plus en détail en posant des questions sur l’alimentation, l’exercice, les habitudes en matière de tabagisme et la santé mentale.
Être physiquement actif est l’un des éléments clés d’un mode de vie sain. C’est l’un des moyens les plus efficaces de contrôler le poids et de lutter contre les maladies graves comme les maladies cardiaques, le diabète et même la dépression.
C’est un message qui semble bien compris. Plus de la moitié (54,4 %) des répondants cette année disent qu’ils font de l’exercice pendant au moins 20 minutes plus de trois fois par semaine. Il s’agit d’un retour encourageant à une tendance positive que nous avions observée avant un recul l’an dernier en raison de la pandémie (Figure 24). La plupart des générations ont montré une augmentation de leur activité par rapport à il y a deux ans. Les exceptions à la règle sont les baby boomers et la génération silencieuse. Cela peut sans doute s’expliquer par l’âge des répondants, qui a un effet sur leurs capacités physiques.
À première vue, il y a, étonnamment, peu de différence dans les habitudes vis-à-vis de l’exercice physique entre les personnes dont on pourrait attendre des niveaux très différents de forme physique. Dans la Figure 25, nous regroupons les réponses selon l’indice de masse corporelle des répondants, et nous voyons que la proportion de ceux qui sont en surcharge pondérale ou obèses et qui déclarent faire de l’exercice plus de trois fois par semaine (plus de 50,0 % pour les deux groupes) n’est pas nettement différente de celle du groupe de poids sain (57,0 %).
C’est à l’autre extrémité de l’échelle que les différences deviennent plus apparentes avec 27,0 % des obèses qui pratiquent rarement ou jamais de l’exercice physique, par rapport à 18,0 % du groupe de poids sain.
Amélioration de la santé
Les réponses à la question demandant aux répondants de classer les aspects de leur mode de vie qu’ils souhaitent améliorer témoignent de la valeur de l’exercice pour améliorer la santé. Faire plus d’exercice a été classé première priorité par 29,1 % des répondants.
En comparaison, moins de 10,0 % des répondants ont désigné une amélioration du régime alimentaire comme leur principale priorité. Même ceux dont l’indice de masse corporelle suggère qu’ils sont en surcharge pondérale ou obèses mettent l’exercice avant le régime alimentaire comme moyen d’améliorer la santé (Figure 26).
Les réponses à une question sur les habitudes alimentaires des répondants donnent une idée des raisons pour lesquelles ils attachent relativement peu d’importance à l’amélioration de l’alimentation. 63,0 % des répondants affirment déjà manger des aliments sains soit tout le temps soit la plupart du temps. Même 56,0 % du groupe obèse affirment avoir un régime alimentaire raisonnablement sain. La réalité est peut-être différente de leurs perceptions, mais cela pourrait expliquer une absence relative de motivation au changement (Figure 27).
Insuffisance pondérale | Poids sain | Surcharge pondérale | Obèse | IMC inconnu | |
Je mange toujours des aliments sains | 21.6% | 18% | 12.7% | 14.2% | 13.5% |
J’essaie de manger sainement la plupart du temps | 41.7% | 51.5% | 50.9% | 41.8% | 42.3% |
Il m’arrive parfois de manger sainement | 26.6% | 23.9% | 28.1% | 34.3% | 30.7% |
Je mange rarement des aliments sains | 3.7% | 2.5% | 3.3% | 2.7% | 5.5% |
Ce n’est pas important pour moi | 3.7% | 2.5% | 3.3% | 2.7% | 5.5% |
Total | 100% | 100% | 100% | 100% | 100% |
Figure 27 : Répartition des habitudes alimentaires des consommateurs selon leur IMC / Question : Comment évalueriez-vous votre régime alimentaire ?
Les mangeurs les plus sains appartiennent de loin à la génération silencieuse, dont 78,3 % ont, ou déclarent avoir, une alimentation principalement saine. C’est peut-être une génération qui est moins attachée à la restauration rapide. Cependant, ce sont les jeunes de la génération Y dont la plus grande proportion (18,7 %) affirme toujours manger des aliments sains (Figure 28).
Tabagisme et santé
Voilà près de 50 ans que Doll & Peto[1]
ont publié leur article donnant des preuves concluantes du lien entre le tabagisme et la maladie. Depuis lors, de nombreux gouvernements ont adopté des politiques visant à décourager la promotion et la vente de cigarettes et à limiter leur utilisation dans les espaces publics. En dépit des obstacles et de toutes les preuves, le tabagisme s’est avéré être une habitude difficile à perdre, et une habitude qu’il est tout aussi difficile d’empêcher les gens de prendre.
22,0 % de nos répondants déclarent avoir fumé au cours des 12 derniers mois. Plus surprenant encore, cela inclut 24,0 % des jeunes de la génération y et 18,0 % de la génération Z, des personnes nées après que les effets nocifs du tabagisme aient été bien établis. À l’inverse, parmi la génération silencieuse, seulement 10,0 % sont des fumeurs actuels (Figure 29). Il s’agit d’une population qui a pu prendre l’habitude alors que le tabagisme était non seulement très à la mode, mais était également réputé bon pour la santé.
N'a jamais fumé | N'a pas fumé depuis plus de 12 mois | A fumé dans les 12 derniers mois | Fume des cigarettes électroniques | Ne se prononce pas | |
Gen Z | 60% | 12% | 18.1% | 7% | 2.9% |
Gen Y | 53.9% | 11.7% | 23.9% | 7.8% | 2.7% |
Gen X | 54% | 13.6% | 24.8% | 5% | 2.7% |
Boomers | 51.4% | 24.3% | 20.3% | 2.2% | 1.8% |
Silent Gen | 45.3% | 40.2% | 10.4% | 0.6% | 3.6% |
Moyenne | 54.3% | 15.4% | 22.1% | 5.6% | 2.6% |
Figure 29 : tabagisme par génération / Question : Fumez-vous ?
Références
[1] Doll R., Peto R. (1976) Mortalité par rapport au tabagisme : 20 ans d’observation sur les médecins britanniques masculins. British Medical Journal. 25 déc. 1976 ; 2(6051):1525-36.